Liberté ! J’y cours dents comme bite en l’air. J’ai les crocs. Je commence par un proverbe du XVIIème siècle : « Si mon cul devient pâtissier/ Tu mangeras des gaufres ! » Vivats ! J’enchaîne. Le 22 octobre 1922 Nicolas de Staël débarque à Bruxelles. Il fuit les salauds de bolchos ! Il court vers la liberté. Cent et un ans plus tard, je fais de même. Et dans cette même gare du Midi ! Je viens à Bruxelles exposer ma peinture, ma liberté. Elles se prénomment Éros et Jazz. Pourtant, ma rencontre avec la musique a été difficile. Nous avons mis beaucoup de temps à nous aimer. Au début, car il y a toujours un début, un commencement, certains disent que le verbe a démarré toute chose, d’autres lui préfèrent l’émotion, moi c’était un ciel menaçant, puisque ma bouche a crié non et appelé non pas au secours mais au couteau, un couteau de boucher comme chez Bataille. Un couteau pour tuer la musique dont je ne voulais rien savoir. Bataille pour livrer bataille.
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