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Association  l'Ours Blanc

L'Ours Blanc est une association à but non lucratif de type "loi 1901", qui a pour objectif de regrouper 
des créateurs, artistes ou intellectuels d'expressions diverses, afin de faciliter la réalisation d'œuvres communes ou individuelles. L'Ours Blanc, 28 rue du Moulin de la Pointe, 75013 Paris

Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel

Publié le 31 Décembre 2024 par Ours Blanc in Agendas, Nos Ursidés publient

Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel

 

Chers amis

2024 s'enfuit, 2025 arrive, souhaitons-la heureuse, plus lisse, plus humaine !

Je vous embrasse fort et vous convie dès le 6 janvier à mon expo IMAGINE (Imagine un meilleur monde...) qui aura lieu dans l'espace Bulle de l'hôpital Henri Mondor à Créteil.
L'adresse : 1 Rue Gustave Eiffel, 94000 Créteil. 

Vernissage de 11h30 à 16h le 6 janvier. L'expo dure jusqu'au 2 février.  
Métro : ligne 8, arrêt Créteil-L'Echat.

Plus d'une vingtaine d'oeuvres (peinture à l'huile) y seront présentées.

Sarah 


Dernières news :
 
Mon dernier ouvrage GRIS DE PEINE (éd. du Cygne) a reçu en décembre, 
de jolies criques (ci-dessous)
 
1 Le magazine Tribu12 :
Étonnante Sarah Mostrel ! Ingénieure de formation, elle parvient à être tout à la fois journaliste, reporter, écrivaine, auteure-compositeur-interprète, artiste peintre, photographe et poétesse. Dans son nouveau recueil poétique, elle nous enchante à travers sa passion immodérée pour la belle langue. Pour nous parler de ses joies et de ses peines, elle sait choisir les bons vocables. Et, cerise sur le gâteau, elle ne se prive pas de jouer avec les mots. Le titre même de son ouvrage, « Gris de peine » renvoie à une couleur bien connue des aquarellistes, le « Gris de Payne ». Plus loin, elle évoque le magicien dose (d’Oz?), les mots cœurs moqueurs et les corps sages (sans corsages ?), le camion si terne (citerne des sens ?), la réalité en farce (en face ou de dos ?), l’usure passion (les mensonges amoureux ?), la passion du Lys (Ulysse ?), plus d’étoile dans le ciel (La Grande Ourse ?), les mots du cœur (les maux ?) …
Les visions pessimistes et désabusées l’emportent souvent sur l’espé-rance. « Rien ne fait désormais plus grâce à mes yeux », « Ma douleur est si grande, le froid est sec », « La partie est perdue…La mort inéluctable a joué en retour… ». Alors, que faut-il faire ? « Il faudra rallumer les réverbères d’antan. Déceler les mystères des liens, du sang. Creuser l’abcès et dénoncer le blâme. Qui affecte encore et toujours nous menace. ».
« À quoi sert la poésie. Si ce n’est de cheminer vers le rêve ». Beaucoup de sensibilité. À découvrir !
Éditions du Cygne. 2024.
Couverture et dessins de l’auteure.
Préface de Maggy de Coster. 62 pages. 12 €.
 

Sarah Mostrel

Gris de peine. Avec les dessins de l’autrice. Préface Maggy De Coster.

Éditions du Cygne, septembre 2024 (60 p., 12 €)

 

En tant qu’artiste peintre, Sarah Mostrel illustre ses poèmes par des dessins en gris de Peyne ; la poétesse, elle, transforme le gris de la peine d’être en nuances, décomposant ainsi son rapport au monde en un éventail de ressentis, du sombre à la lumière, du rejet à la volonté de vivre, de la répulsion, au désir de beauté et de rêve. Au fond, tout est devenir, impermanence et éphémère, nous chuchote-t-elle, l’être n’est qu’une ligne d’horizon : « Vis et deviens / Ce que tu es / Ce que tu seras », le but n’est qu’un simple repère, même s’il nous semble immuable : « Cherche l’étoile / Ne perds pas le Nord »… (p. 12). Évidemment, la permanence n’est pas de ce monde, semble-t-elle se répondre à sa propre question ; « La neige n’est pas éternelle / En témoigne le sombre dérèglement en cours » (p. 46). Surtout, le jeu du devenir devient mécanisme d’emprisonnement, « engrenage » (l’un des mots-clés du recueil) : « une roue tourne en rond, le monde ne vas pas rond » (p. 43). Mais il y a une conscience que la poétesse appelle « La responsabilité », qui veille au milieu de cette ronde sans fin… et qui empêche qu’on succombe à la tentation de tout occulter, de détourner le regard, de tout faire sombrer dans l’indifférence et l’oubli, « Les souvenirs enfreints / L’indicible qu’on tait / pour ne pas affronter l’extrême violence » (p. 23). 

Il me semble alors dénicher, dans le débat intérieur qui s’enclenche, une révolte camusienne, lucide et sans illusion, d’autant plus déterminée qu’elle ne se laisse pas embarquer par des chants de sirènes de quelque bord qu’ils soient. Les poèmes que j’ai sélectionnés ici sont de cette veine, puissante et tonifiante en dépit du désarroi apparent, car des choix capitaux sont appelés à se dessiner, ici et maintenant, « à la bonne page / Celle qui marque le présent », pour façonner « la fin prometteuse » du livre… où « le but s’éclaircit » (p. 56) : l’on y voit comme une suggestion de séparation du gris, en noir et en blanc…

 

Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel

L'hélice de l'existence tourne en rond 

Pas d'arrêt possible dans l'engrenage engagé 

En heurs et en lieux 

Les temps modernes ont emporté l'engouement des cieux 

 

Face aux débats houleux 

Une place vide 

Incertaine 

Que choisira le peuple infortuné ? 

 

 

Le silence a pris la place de l’infini 

L’irréel a apporté son lot de sève 

Pour convaincre les indécis 

 

À quoi sert la poésie 

Si ce n’est de cheminer vers le rêve ? 

 

Réhabiliter le verbe 

Dire, écrire, combler les non-dits 

Taire le silence 

Le changer en murmures, en cris de survivance 

 

À cela sert la poésie 

 

 

Rebondir 

Sauter sur le tremplin des anciennes lunes 

Les ancêtres sont de remarquables modèles à suivre 

 

Sur le totem déconstruit cependant 

On oublie les origines 

À quoi bon discourir ? 

La peur domine 

 

L'avenir en réserve est en chemin 

Il est inscrit dans la pierre 

Dans la tombe 

Dans le bois brûlé de l'antique tradition 

 

 

Plutôt cacher l'inexorable que de révéler l'intranquillité 

Implacable est la clé de l'angoisse, secrète 

Rien ne sert, pardieu, de faire quelque conteste 

Le spectre du fautif rode autour des ténèbres 

 

Il faudra rallumer les réverbères d'antan 

Déceler les mystères des liens, du sang

Creuser l'abcès et dénoncer le blâme 

qui affecte encore et toujours nous menace 

 

 

Encore un matin 

Que je voie le soleil illuminer ma route ! 

 

La trajectoire est abrupte 

La nuit a pourtant porté conseil 

Et l'éveil ne s'interdit plus la chose nouvelle 

 

Trace amenant à la cime suprême 

Où je voudrais rester, telle une statue de sel 

 

En miroir, une joute, que je m'apprête à vaincre 

Mon verbe sait quereller et surtout se révolte 

La médiocrité ne saurait remporter 

la dispute mythique des sages et des fous 

 

&

 

Tragédie de l'enfer via le paradis 

Quel est ton choix en fait ? 

Enjamberas-tu le gouffre, l'abîme antagoniste 

Suivras-tu la parabole ou l'allégorie ?

 

 

 
3.Le Pan poétique des muses partage des extraits et la préface de Maggy de Coster.
 

Vient de paraître Gris de peine par Sarah MOSTREL aux éditions du Cygne avec une préface de Maggy De Coster, en voici quelques extraits ci-dessous, ainsi que la préface de Maggy De Coster dévoilée avec son aimable accord, et les visuels du livre.

ISBN : 978-2-84924-792-1, 13 x 20 cm, 60 pages, 12,00 €

 

Présentation :

« Comment se passer de l’aube grandissante ? », écrit l’auteure de Gris de peine*. « Dans le noir, il est même possible de penser clair ». Face à la « sonate sans mouvement », Sarah Mostrel l’assure : « La fin est prometteuse. » En illustration, des esquisses qui dessinent le verbe, des encres qui s’étalent afin de mieux détour(n)er l’existence. Les tracés se font traces, et rendent grâce au temps, à la liberté d’être, d’aimer. « À quoi sert la poésie si ce n’est cheminer vers le rêve ? », se demande la poète qui fait « taire le silence ». Si « Je plie comme le roseau, quand j’aimerais être chêne », à nous d’atteindre « la cime suprême », et de franchir l’épilogue. « Vis et deviens / Ce que tu es / Ce que tu seras », plaide l’artiste. En épongeant les mots et recherchant l’épure, la plume du créateur donne au gris de sa peine des couleurs de lumière. « Et mon cœur qui renaît »

Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel

© Crédit photo : Quatrième de couverture du recueil de poésies «Gris de peine » de Sarah Mostrel aux éditions du Cygne, 2024.

 

Pages de référence : 

http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-gris-de-peine.html et http://www.editionsducygne.com/Images/1couv_mostrel.jpg

 

Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel
Agenda, publication et extraits de notre ursidée Sarah Mostrel

© Crédit photo : Quatrième de couverture du recueil de poésies «Gris de peine » de Sarah Mostrel aux éditions du Cygne, 2024, Préface du livre par Maggy De Coster, deuxième page.

 

Extraits poétiques

Tu pensais que les voyelles n’avaient pas d’importance

Qu’il suffisait de points, de virgules, de traits

Pour dessiner la vie saturée de consonnes

Tu les louais sans fin, les scandant en refrain

 

Et la mer de se plaindre que les remous se tassent

Les teintes de l’écume ne colorent plus l’espace

Absente de couleurs, elle ne fait plus rêver

Sa platitude éteint les souhaits les plus chers

 

Et la marée s’enlise 

Le lit du fleuve, mineur, 

ordinaire, apparent

Perd ses adjectifs, à défaut de ses noms

Tu as enfreint les codes de toute la raison

 

 & 

Comment se passer de l’aube grandissante

Du matin amoureux des formes et du fond

Comment se départir de l’image hantante

De l’entente fusion qui animait nos jours

 

Comment se délester de cette nuit tombante

Quand est chue et déchue la passion de nous deux ?

&

 À ma mère

 

La partie est perdue

La peine se souvient 

de l’inquiétude ambiante qui épanchait au sein 

de l’assemblée les affres de la finitude

 

La mort inéluctable a joué en retour

son rôle funeste, le tambour sonne grave

Les allées sans retour ont pris le pas

 

L’individu se presse 

quand n’est pas entendable

La fin de la course 

La marche funèbre

 

Le cortège en deux temps 

Sonate sans mouvement

 

&

Un ciel nuageux parcourt mon esprit

Les oiseaux farouches bravent l’étrange

Pourrai-je comme eux dompter l’insoutenable ?

 

© Sarah Mostrel

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