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Association  l'Ours Blanc

L'Ours Blanc est une association à but non lucratif de type "loi 1901", qui a pour objectif de regrouper 
des créateurs, artistes ou intellectuels d'expressions diverses, afin de faciliter la réalisation d'œuvres communes ou individuelles. L'Ours Blanc, 28 rue du Moulin de la Pointe, 75013 Paris

DEUX GRANDS POETES CHINOIS DE LA DYNASTIE DES TANG : WEN TING-YUN et WEI ZHUANG

Publié le 10 Juillet 2022 par Ours Blanc in Textes libres poésie

DEUX GRANDS POETES CHINOIS DE LA DYNASTIE DES TANG : WEN TING-YUN et WEI ZHUANG

 LE CERCLE FRANCOPHONE DE YANTAI SHANDONG CHINE

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DEUX AUTRES GRANDS POETES CHINOIS DE LA DYNASTIE DES TANG : WEN TING-YUN (818-872) et WEI ZHUANG (851 - 910)

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Bonjour , après LI BO , WANG WEI , DU FU ,BO JU YI ,LI SHANG YIN , DU MU ,WANG BO ,LIU YU-XI , MENG HAO -RAN ,   ZHANG JIU-LING , WANG ZHI-HUAN     , WANG CHANG-LING , ZHANG JI  ,   nous continuons cette semaine avec deux autres grands  poètes chinois de la dynastie des Tang  : WEN TING-YUN  et WEI ZHUANG .

 

        POÈME DE WEN TING-YUN 

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" Longues tiges de saules

   Fine pluie de printemps

   Par-delà les fleurs, lointains échos de la clepsydre

   Effrayées: oies sauvages hors des passes 

   Envolées : corneilles sur les remparts

   Surgi du paravent peint, un couple de perdrix d’or.       

 

    Brume  parfumée 

    Infiltrée dans la gaze 

    Pavillon sur l'eau où rôdent les plaisirs d'antan 

    Tourne la bougie rouge 

    Le rideau brodé est baissé

    Long rêve de toi mais tu ne le sais pas."

 

    P.S."  la clepsydre : horloge  antique mesurant le temps par un écoulement d'eau dans un récipient gradué " (Larousse)

 

    POÈMES DE WEI ZHUANG

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" Qui donc ne rêve du Jiang-nan ?

   Voir le Jiang -nan et mourir !

   Eau printanière plus bleue que le ciel 

   Au fond d'une barque peinte 

   Ecouter la pluie et s'endormir 

 

   Près du chauffe-vin, une beauté à la clarté lunaire

   Ses bras : blancheur et tendresse de neige.

   Ne quitte point le Sud  avant la vieillesse,

   S'arrachant au Jiang-nan

   On s'arrache les entrailles  "

 

P.S. : le Jiang-nan est  le sud du fleuve Yangzi Jiang

 

" Pluie de printemps, abondante 

  Les berges sont teintes en vert tendre 

  Frôlant les saules arrive un couple de hérons 

  Bains et ébats dans la lumière nue 

 

  Rideaux d'azur haut enroulés

  Balustrade aux méandres sans fin

  Nuages épars, eaux étales, arbres à la brume mêlés 

  Cœur minuscule, pensée infinie. "

 

 

     Ces  poèmes sont extraits de l'ouvrage de MAITRE FRANCOIS CHENG :" L'écriture poétique chinoise " (éditions du Seuil)  pages 275, 274 ,273.

Bien chaleureusement vôtre, 

        Michel Humbert    9 juillet 2022

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