Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Association  l'Ours Blanc

L'Ours Blanc est une association à but non lucratif de type "loi 1901", qui a pour objectif de regrouper 
des créateurs, artistes ou intellectuels d'expressions diverses, afin de faciliter la réalisation d'œuvres communes ou individuelles. L'Ours Blanc, 28 rue du Moulin de la Pointe, 75013 Paris

"Peindre" par notre ursidé Jacques Cauda

Publié le 22 Novembre 2021 par Ours Blanc in Nos Ursidés publient

"Peindre" par notre ursidé Jacques Cauda
"Peindre" par notre ursidé Jacques Cauda

Le verbe peindre ne s’emploie guère aujourd’hui. Serait-il à classer parmi les minorités visibles au profit d’une majorité invisible : l’art contemporain ? Qu’importe !  Car nous, les peintres, avons l’éternité pour nous, les peintres. Tandis que l’art contemporain n’a que le transit   monétaire (et intestinal) pour supporter sa médiocrité.

Peindre a des synonymes : dévorer des yeux, manger de baisers et boire à tire-larigot. En somme (théologique), il s’agit de transsubstantiation,  de

« ceci est mon corps, avale-le et tu verras… » Tu verras qu’au commencement était le verbe, le verbe crucifier, occire, clouer le suaire sur un rectangle de bois qu’on a vite appelé un tableau parce que c’était une table eucharistique. Ensuite ? Ensuite, on s’en fout car Le jour vient de paraître… Avec le verbe peindre…

L’eau de la baignoire est rouge de sang, le papier est sanglant ; à terre gît un grand couteau de cuisine trempé de sang. Baudelaire, Le musée classique du Bazar Bonne-Nouvelle
L’art de peindre : l’art de tuer
La terre est pute je roule vers la mort
Vidange qui coule de la perte l’étron
Avec l’eau macère toute l’odeur du bois
Quand l’art de tuer celui ou un autre vient
Tourner bourrique d’avoir fait sous lui
Un cercle aussi vif que fort venu de l’enfer
C’est le cri du mort à vouloir ouvrir sa
Bouche son cul merdeux sa morgue
Ensoleillée dit : tue-moi vise à la gueule
Il y a un profond désir de ne pas voir le réel qui fait voir l’image
Les os ouverts par devant c’est lui
Mais je l’ai déjà tué il gît quand je dois
Par mon vouloir la douleur comme la joie
Des larmes si vraies qui coulent sous la
Viande car l’amour veut embrasser aussi
La mort sans rien d’autre que la mort ramassée
Sur son corps qui tombe une fois que j’ai
Visé la tête le ventre en deux le foie
Qui crève il a crié sur les genoux
 

Peindre

Jacques Cauda

15 euros + 1, 50 de participation aux frais de port

Commenter cet article