"ANGELO, TYRAN DE PADOUE" de Victor Hugo - CR de notre ursidée Danièle Gasiglia-Laster - Association L'Ours Blanc

ANGELO, TYRAN DE PADOUE

Pièce de Victor Hugo mise en scène par Raymond Acquaviva

Théâtre des Béliers Parisiens, 14 bis rue Sainte Isaure, 75018 Paris.
Dernière représentation ce lundi 22 novembre à 21h pour découvrir cette excellente mise en scène.

Tarif réduit de 10 € au lieu de 22 € pour les adhérents. Réservez en envoyant un mail à amis.victor.hugo@gmail.com si vous voulez en bénéficier et régler sur place.
 

Extraits du compte rendu du spectacle :

Raimond Acquaviva a situé l’action dans l’Italie fasciste de Mussolini. [...] Le décalage opéré met en relief la juste analyse par Hugo de la mécanique de toute dictature et prouve bien à quel point ce texte est intemporel. Il n’est pas de recoin, dans ce Padoue dirigé par un tyran, où on se sente en sécurité, où on n’est pas épié, assassiné dans l’ombre ou en public selon les besoins de la politique. […] les femmes ont la part belle dans cette pièce qui dit à quel point une société oppressive les malmène, plus encore que les hommes.

La scénographie est très astucieuse : un écran en fond de scène projette des images qui ont un rapport avec l’action contrairement à beaucoup de mises en scène actuelles qui se croient obligées de nous projeter des séquences qui n’ont rien à voir avec ce qui se joue. Au début nous est donnée à voir la maison de Tisbe illuminée où la fête bat son plein. Devant cette magnifique maison un grand jardin. Angelo et Tisbe apparaissent dans le jardin puis sortent de l’écran pour arriver sur scène. Jeu poétique astucieux sur la fiction et la réalité et peut-être petit clin d’œil à La Rose pourpre du Caire de Woody Allen.

Le metteur en scène a su aussi parfaitement doser le grotesque et le sublime chers à Hugo. La salle rit au bon moment et on n’entend plus une mouche voler au moment où les spectateurs, incertains du sort de Catarina, ne comprennent pas encore ce qu’a fait Tisbe et pourquoi elle provoque Rodolfo. Comme le dit justement la feuille qui nous est donnée avant le spectacle, nous avons affaire à « un drame flamboyant qui nous entraîne dans les replis de l’âme humaine dont Victor Hugo a le secret ». Raymond Acquaviva et ses acteurs ont admirablement mis en lumière cette flamboyance et ces replis de l’âme humaine.

Danièle Gasiglia-Laster

 

Compagnie Raymond Acquaviva :
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