"Je navigue comme je peux" par nore ursidé François Lebert - Association L'Ours Blanc

« Rendre imprévisible la parole n'est-il pas un apprentissage de la liberté ? »

Gaston Bachelard /La poétique de l'espace

Jeudi  18 novembre 2020

Coucou les voyelles et les voyous !

Je navigue comme je peux au milieu de l'étendue soyeuse de ma poussière intime.

Donde esta el esperanza ?

Là où les trottoirs sont comme des quais de gare...

Là où la télévision est devenue notre miroir...

Dans l’œil des policiers...

Oh Manu, c'est qui qui va être le marron dinde cette année ?

Unipode ?

Avançons avec nos frères et nos sœurs, y compris les gastéropodes.

Peut-être que suis complètement nul, et que je vais nulle part,

mais ça ne me fait pas peur, c'est tout les jours que je suis confronté à la profondeur du vide...

Si malgré les ordonnances, les 49/3, le lâcher de Benalla, les coups de matraques, les coups dans le dos, les lancers de grenades explosives, vous pensez encore que vous êtes en démocratie

et que votre liberté d'expression est tout à fait respectable, alors, vous êtes irrécupérables !!!

Je voudrais vivre la vie des autres mais je n'arrive pas à sortir de chez moi.

Ne rien faire nécessite une attention de tous les instants.

Alors je retombe vite fait bien fait droit dans mes bottes, et je reprends ma route,

raconter ma vie étant le meilleur moyen pour moi de ne pas marcher à côté de mes pompes.

Chaque jour, par chance, mais aussi par détermination,

(celle de Louis René des Forêts dans Ostinato )

j'avance un peu plus vers ma fin, ce n'est ni drôle ni triste, c'est la vie,

et je ne veux pas y échapper, en plus, je suis rempli de curiosité :

c'est quoi, la suite de ce fabuleux mystère ?

Maintenant mon corps se couvre de plus en plus de ratures et le temps file comme un zèbre,

je tente pourtant de me redessiner mais chaque soir je deviens de plus en plus ce cheval fourbu

englouti au fond de son canapé...

Poésie ? Objet de consumation courante !

Ne pas oublier l'extincteur tout de même, le feu de l'esprit ne mesure pas toujours ses effets !

Une comète est passée, elle a emporté dans ses flammes des souvenirs que j'avais dû fuir !

Avant de me quitter définitivement, elle m'a dit : « Pose une étoile sur le bout de ta plume 

et tu verras un jour des hommes et des femmes sur le cul !»

Paco sans Francisco