"On est libre que si l'on ne veut rien,
alors pourquoi veux-t-on être libre ?"
Élias Canetti
Coronavirus plus 38
Sixième semaine de confinement
Jeudi 23 avril 2020
« J'écris pour résister à l'imposture. J'écris parce que j'ai de la mémoire et je la cultive en écrivant sur les miens, sur les habitants marginaux de mes mondes marginaux, sur mes utopies bafouées, sur mes glorieux et glorieuses camarades vaincus dans mille batailles et qui continuent à préparer les prochains combats
sans craindre les défaites. » Luis Sepulveda /Les milles batailles
Assignés à résidence, menacés de mort, la vie devient vite corrosive, acide, crépusculaire...
Quand le soleil se couche, t'as le bonjour de l'horizon !
Ici où là, sur la piste des anges, il y a encore de la place pour le bonheur,
il suffit simplement d'y croire un peu ! Rire, comme si de rien n'était...
« Cerveau : organe avec lequel nous pensons que nous pensons. »
Ambroise Bierce
Huit-clos. Le coq chante. Des jours à chaque jour semblable...
Ô comme ils semblent bien loin les beaux jours... Haut les cœurs, ne baissons pas les bras !
« Rassurons-nous, tout va mal. Tout est foutu, soyons joyeux ! » Clément Rosset
L'espoir est toujours là, même si plus personne ne sait où le trouver...
Un proverbe japonais nous dit que « la seule chose permanente, c'est le changement. »
Alors je sais que ma peine s'estompera ce soir, dans la lumière des candélabres...
Est-ce pour cela que Goethe réclamait plus de lumière à la fin de sa vie ?
« Fends le cœur de l'homme, tu y trouveras du soleil. » Shiab Istari
Écrire, ma seule bouée de sauvetage, c'est l'écriture.
Écrire pour la neige, pour la pluie, pour le printemps, pour les abeilles, pour le Gulf Stream,
écrire pour saluer toutes les disparitions, écrire, sous le regard amusé des étoiles, écrire pour accompagner le silence jusqu'au bout de la nuit, écrire, pour célébrer l'inquiétante normalité du monde, écrire pour rendre hommage à tout ce bonheur qui ne reviendra plus, écrire, écrire encore,
juste pour rire de moi !
« Plonger les choses dans la lumière, c'est les plonger dans l'infini. »
Leonard de Vinci
Il y a des contours vagues, des brouillards vaporeux, une brume genre « sfumato »,
puis arrive la belle clarté, la luminosité radieuse du jour qui vient...
Des oiseaux se tutoient entre eux. Ils ne se marraient pas tous, mais tous était frappés.
Des mots d'amour éparpillés sur le sol . Un pot de miel abandonné.
La silhouette d'un ours mal léché. Et dans un coin du tableau, une jeune montagne, nue,
qui attendait en vain que quelqu'un lui gratte le dos...
D'après le Bouddha, il existe 84 000 chemins qui conduisent à la vérité.
François Lebert /Chercheur en progrès social !
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