En la France, depuis longtemps,
On n’éventra des piloris…
Geneviève protégea Paris
Et la Jeanne, ce fut Orléans.
Et, sans tambour ni sans trompette,
L’autre Jeanne, de sa hachette,
Elle aussi pourfendit l’enn’mi,
Nous délivrant de ses impies.
Sous le joug de mauvais apôtres,
Des faits marquants, il en fut d’autres
Car, tout au long de notre Histoire,
D’autres engeances et walkyries,
Voulant nous vouer aux Gémonies,
Nous cherchèrent noises et déboires.
Des Latins, des Normands, des Huns,
Des Angles, des Hybères des Germains,
Velléitaires à tous crins,
Voulaient s’emparer de nos biens.
Même chez nous, bien des bastions,
Des bastilles sans amphitryons
Cédèrent sous les Aquilons
De colères en révolution.
On a su imposer Marianne,
On sauva des « soldats Ryan »…
Des cloportes et des cancrelats,
A nos portes : ça continua…
Bertha la grosse, l’infamie,
Se ventait de manger Paris.
Au final, elle en fut marrie.
Grand bien mal lui en aura pris !
Quand les cousins de Germanie
Remirent le couvert en enn’mis,
N’ayant digéré qu’on reprenne
Notre Alsace et notre Lorraine,
Ils avaient rancune tenace
Et le blast suivit la menace.
Un armistice fut signé,
Discutable, honteux, contesté.
L’Hexagone fut occupé.
Il en souffrit dans la durée.
Beaucoup d’aide il aura fallu
Pour nous sortir de cette glu.
En temps de paix, bien des engeances
Nous imposent leurs exigences.
Celles dont la liste à établir
Serait fastidieuse ; c’est peu dire !
Prenons l’exemple des cités
Par l’hyper-commerce, cernées.
Les boutiques de centre-ville
Sont asphyxiées ; c’en est débile !
Dans notre cité de Vierzon,
Qui sauvera notre « Maison
De la Presse » ? Un bastion fragile
Encore ancré en centre-ville.
Un endroit béni des adeptes
Où le conseil, jamais inepte,
Est donné généreusement
Dans un climat favorisant.
Avec ferveur, sans nulle fièvre,
Avec conviction et passion,
Un quartet, un quatuor de rêve
En assure l’animation.
En ses espaces, sous nos yeux,
Un paradis béni des Dieux.
L’atmosphère y est harmonieuse,
Affable, sereine et sérieuse.
Il est plaisant d’y musarder,
D’y rencontrer, d’y échanger
Bien des propos, bien à propos,
Avec des quidams et des pros.
D’écrivains et de vrais libraires
Et de ceux qui ne sauraient braire,
D’y découvrir bien des trésors,
Des nourritures pour l’esprit…
Pour l’intellect : ça vaut de l’or,
Ce concept qui n’a pas de prix !
Il entretient, de bell’ façon,
Un commerce de tradition
Qui, d’exister, a vocation,
Qui s’enorgueillit d’un blason,
Qui de noblesse, a bien des lettres,
Qui justifie sa raison d’être ?
Si l’on veut sauver la « Maison »,
Il n’y a pas trente six façons.
Encore faut-il la fréquenter
Et accepter d’y dépenser,
Pour la Culture, l’Actualité,
La Papeterie et … c’est gagné !
Alors, Vierzonnaises : décidez !
Et vous Vierzonnais : agissez !
Ainsi, vous saurez contribuer
A, ce beau lieu, sauvegarder.
Bernard Mardon
(Directeur des Ateliers du Centre dans notre revue Chemins de Traverse)
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