"Devant les malheurs qui planent sur le monde, je rougirais d'être de ceux qui n'ont rien dit !" par notre ursidé François Lebert - Association L'Ours Blanc

François Lebert - "L'humain dans l'Homme"

"Nous écrivons dans l'ombre silencieuse,

à la lueur tremblante de quelques mots qui ne nous

appartiennent pas mais que nous recevons.

Nous pouvons simplement parfois, par grâce,

faire naître chacun à la source de sa parole."

Gilles Baudry

Coronavirus plus 46

Vendredi 1er mai

Je sors de chaque nuit comme le petit lapin sort de son terrier : émerveillé à l'idée de retrouver

cette carotte à ronger qui va me redonner la pêche pour la journée entière !

LE TRAVAIL

La fête du travail ! La fête du travail, elle va avoir un drôle de goût cette année,

j'ai coutume de dire que la fête du travail, ce n'est pas que le 1er mai,

c'est tous les jours,  parce que, à chaque instant, les patrons,

avec leur complices les hommes politiques, font la fête aux travailleurs,

mais là, ce satané virus en rajoute encore une couche, une couche de malheur,

ça va du chômage partiel jusqu'à la perte pure et simple de son emploi...

Il a le choix le travailleur, entre travailler plus pour ne pas être trop pauvre,

ou travailler encore plus tout en devenant de plus en plus pauvre...

Faut-il préciser que dans les deux cas, c'est le plus riche qui gagne ?

« Si la fortune vient en dormant, ça n'empêche pas les emmerdements

d'arriver au réveil. » Pierre Dac

Le mot « travail » vient du latin « tripalium » - terme qui signifie « trois pieux »,

et qui désignait dans la Rome antique un instrument de torture à trois branches

sur lequel on liait les esclaves pour mieux les fouetter...

Giuseppe RENSI (1871-1941)

Philosophe et avocat, il a été le bailleur de fonds du fascisme italien naissant pour s'en détacher ensuite, il a été condamné par ce pouvoir... (Il va de soi que ne suis pas du côté des fascistes !!!)

Si vous avez encore des doutes sur ce que je pense du travail, il vous suffit de lire « Contre le travail » chez Allia de Giuseppe Rensi, que ma petite sœur m'a fait découvrir, il décrit et argumente avec un grand talent toute l'étendue des méfaits que le travail inflige à l'honnête homme...

Eugène BIZEAU (1883-1989)

Puisque je vous parle de mes amis comment vous dire le bonheur immense que me procure les écrits d'Eugène Bizeau, magnifique poète « anarchiste » qui a vécu jusqu'à 106 ans près de Tours dans la petite commune Véretz, (là où a vécu avant lui un autre type mal embouché, Paul-Louis Courrier), ce fils de vigneron et vigneron lui-même, Eugène Bizeau, a toujours écrit des mots de révolte contre l'église, l'armée et les militaires en particuliers, et tous les imbéciles en général !

« Les sanglots étouffés, Verrues sociales, Croquis de la rue, Guerre à la guerre »

Voilà les titres de quelques-uns de ses ouvrages, son éditeur Christian Pirot est hélas disparu,

mais on doit pouvoir encore trouver certains de ses ouvrages sur le Net...

Eugène Bizeau était un homme du peuple, du petit peuple, il a toute sa vie mené une existence simple et droite, il a vécu à Véretz, ce magnifique petit village des bords du Cher, du côté de Montlouis et de Vouvray, jusqu'à l'âge de 106 ans !!!

« Je suis l'humble artisan d'une tâche inféconde, mais devant les malheurs

qui planent sur le monde, je rougirais d'être de ceux qui n'ont rien dit ! »

Bien à toi l'Eugène, on se retrouvera un jour, j'en suis sûr !!!

Et vous mes amis, ne vous inquiétez pas trop pour moi,

je suis confiné depuis ma naissance entre les murs de la France d'en bas, et j'y suis très bien !

François Lebert /Le lapin sorti de son chapeau !

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